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Contre le travail

Différencier l’homo faber de l’animal laborans. Selon Annah Arendt, une distinction est à faire entre l’œuvre et le travail. L’œuvre, ce qui dure, le travail, l’éphémère, ce qui est consommé pour nos besoins. « Le travail de notre corps et l’œuvre de nos mains » disait Locke dans le Second traité du gouvernement civil (1760).

Internet et les beaufs...

Fragment 122

 

Internet et Le Dictionnaire des idées reçues d’un Flaubert du XXIe siècle ne manquerait pas d’enregistrer à la lettre i : Internet, s’attaquer à l’infime qualité de la production culturelle qui s’y trouve.

La libération du monde psychique des ignorants, des pauvres, des beaufs, des inclassables se produit sous nos yeux. Il est à la portée des classes moyennes intellectuelles et bourgeoises qui battent la monnaie du bon goût. Blogs de caissières, de policiers, de femmes au foyer, de camionneurs, de chômeurs ; confessions de prostituées, de prêtres et d’assassins. Occasion unique de saisir une époque qui débride la projection de ses intériorités, de sa solitude et de son mystère existentiel. Fuite en avant désordonnée et révélation forcée et fascinante de l’intime des masses. Éventration de l’âme humaine, dépiautage et tannage des refoulements de la psyché. L’étude de ces phénomènes complexes est d’une richesse édifiante.

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Le scandale de la naissance de la banque de France

Tout commence le 6 février 1800. Souvenez-vous, Bonaparte, alors premier consul depuis le mois de novembre 1799 (18 brumaire) cherche des fonds pour financer sa campagne d’Italie. Il a besoin d’une soixantaine de millions. Il demande aux banquiers suisses et français qui financèrent le coup d'état de lui donner de l’argent ; ceux-ci froncent les sourcils. Il était entendu que de l’argent, c’était lui qui devait leur en fournir ; pas l’inverse. Ils ne lui prêteront que trois millions avec un taux d’intérêt prohibitif. Il est prévenu.

Réflexions d’un homme du peuple pour des gens comme lui

Je regarde en arrière. J’ai 15 ans, je suis au lycée et comme les copains on m’enseigne, on m’égare, on m’escroque. On nous éduque. On nous parle de Voltaire et des Lumières ; comme si l’homme en question ne pouvait se dissocier du phénomène. On nous parle du Bien et du Mal, des bons et des méchants. Les méchants sont les rois et les aristocrates ; les bons sont les encyclopédistes et l’homme moderne. La morale républicaine et l’égalité pour tous nous bénissent au passage. On ingurgite ce qu’on peut et recrache en cours ; pas grand-chose nous est dit sur la Liberté et la Fraternité ; les examens approchent ; c’est pas au programme

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