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Je suis un intello précaire – Chronique du 14 juin 2018


Quand l’intello précaire signe son bouquin, c’est généralement pour un ou une amie et parfois pour de vieilles connaissances. Il met tout le monde à contribution, famille incluse. Les ventes se font à l’unité et il faut suer pour écouler les 200 exemplaires de l’éditeur qui n’offrira pas de deuxième édition (Bon. Il faut relativiser: j'ai entendu dire que cela arrivait aussi à des auteurs connus...).

L’intello précaire peut aussi publier à compte d’auteur mais il est immédiatement soupçonné de « tourner des ronds de serviette dans son grenier » (je parie que vous ne savez pas de qui c’est ?[1]) Quoi qu’il en soit ; il ne fait pas cela pour l’argent. L’intello précaire, le vrai, refuse encore et toujours de vendre la barraque pour vivre.


Je pense souvent à cette analogie de Nietzsche sur le monde culturel. Il le voyait comme une couche de terreau dont l’épaisseur dépendait de la puissance du pays en question. De cette pourriture émerge un génie par génération, affirmait-il ; et ce compost est la condition nécessaire de son émergence (Il pensait sûrement à lui-même, le cochon). Quant à moi, en bon intello précaire qui a intériorisé son inutilité, je me suis d’emblée mis dans la catégorie « humus ».


Alors, l’intello précaire : bon pour le compost ou le génie ? C’est à vous de décider, pardi. Et puis, Nietzsche a dit beaucoup de conneries. Mais l’idée est séduisante, nous en conviendrons.


A demain les précaires !

Comment ? Vous ne l’êtes pas ? Attendez d'être macronisé tout cru et pas plus tard que bientôt !



[1] Comme dans les jeux vacances (nous sommes en été), je vous communiquerai la réponse à la fin de ma prochaine chronique. Si vous êtes pressé, vous pouvez toujours entrer la phrase dans votre moteur de recherche préféré.

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